Quand tu courais les chemins
Rien que pour tenir ma main
Nos années avaient un goût
Confiture et amadou.
Je buvais dans tes yeux clairs
Un amour à ciel ouvert
Sans pareil
Et le feu qui nous frôlait
Pour toujours nous inondait
De soleil.
Mais le temps qui va, passant
Et bouscule ses enfants
M’a jetée dans d’autres bras
Cigarettes et chocolat.
Tes caresses en douceur
Ont eu raison de mes peurs
De grandir
Et nos fièvres échangées
Sur le bord d’un bel été
À s’offrir.
Depuis le pont des bateaux
J’ai croisé de grands oiseaux
Et la vie qui bat son plein
En bonheurs et en chagrins
A certainement voulu
Pour que rien ne soit perdu
À mi-voix
Me rappeler qu’aujourd’hui
Mes amours m’ont tout appris
Jusqu’à toi.