Quand un oiseau
Plane dans les grands yeux
De Marylou
C’est du rêve-bonbon
À croquer
Une coulée d’azur
Où se noyer.
Mais le plomb a fusé
De l’eau noire du marais
Où la vie est calée à hauteur de roseau
Et le vol de l’oiseau
Désinvolte et troublant
S’est rompu sans un bruit
Sans un cri.
Quand un refrain
Passe à portée de voix
De Marylou
C’est du rêve-bonbon
À croquer
Une coulée d’azur
Où se noyer.
Mais le chant s’est enflé
Pathétique et brûlant
Dans les longs corridors D’une ville endormie
Et le vent dispersa
Dessus les océans
La rumeur de ces mots insoumis.
Quand un soleil
Accapare les joues
De Marylou
C’est du rêve-bonbon
À croquer
Une coulée d’azur
Où se noyer.
Quand l’acier a surgi
D’un cartable fleuri
Pour un rien, pour un mot,
Une couleur de peau
Et le temps d’un éclair
C’est la vie qui fout l’camp
Sous l’œil mort
Des passants.
Quand un soleil
Accapare les joues
De Marylou
C’est du rêve-bonbon
À croquer.
Et pour demain, on fait comment ?
Jean-Claude Savi - Aléart 